La terre en Inde
Beaucoup de terres appartiennent soit à de grands propriétaires, soit à des sociétés étrangères, soit encore à des institutions religieuses. En redistribuer aux paysans sans terre , c’est leur fournir :
- le moyen de se nourrir,
- le moyen de produire et commercialiser un surplus,
- une adresse et la dignité d’un “chez soi”,
- le moyen d’envoyer leurs enfants à l’école…
Impacts bénéfiques du mouvement
- Ce mouvement revalorise la place des femmes en leur confiant la propriété de la terre, qu’elles gèrent mieux que les hommes. Il a fait évoluer la mentalité indienne pour dépasser le clivage hommes/femmes.
- Il permet de préserver la culture traditionnelle des tribus, et offre une dignité aux “intouchables”.
- Il favorise la préservation de l’environnement en encourageant la culture biologique, sans recours aux produits chimiques liés à un objectif productiviste.
- Il démontre qu’il est possible de faire avancer les droits du peuple par la non-violence, en mobilisant des milliers de gens et des ressources, y compris internationales.
Un constat effrayant
La croyance naïve en une auto-régulation du marché montre bien ses limites et ses incohérences.
- L’Inde exporte des céréales vers l’Europe et les Etats-Unis, alors même que des gens meurent de faim. La nourriture qui les ferait vivre sert à engraisser nos porcs et nos vaches !
- Après avoir pillé des pays par l’esclavage, les puissances occidentales continuent d’imposer leur diktat économique, en inondant les marchés de céréales produites avec une agriculture mécanisée et subventionnée à outrance, et en encourageant les productions destinées à l’export (café, chocolat, bananes, canne à sucre…). Au lieu d’acquitter notre dette envers eux nous les enferrons sous couvert de “loi du marché”.
- De même, alors qu’éclatent et se multiplient des émeutes avec l’envolée de la nourriture dans le monde, des régions entières produisent des soi-disant biocarburants au lieu de nourriture. Notre pétrole les affame !
Agir, concrètement
- Diminuer notre facture énergétique : rouler à vélo, marcher, privilégier les transports en commun ;
- Favoriser les économies locales, pour redonner aux paysans les moyens de garder une vivre avec une exploitation de taille humaine ;
- Boycotter les produits importés à grands renforts de pétrole ;
- Diffuser le message et obliger les politiciens à en tenir compte.
Quelques liens
Les associations organisatrices et/ou présentes ce soir-là :