Zéro déchet, bilan d'étape

Publié le 27 janvier 2019

Tags : Conseils Zéro-Déchet Écologie

Janvier, c’est souvent l’heure des bilans. Pour changer, je vous propose le bilan de presque 2 ans zéro déchet. Chiffres, nos techniques, et les objectifs pour l’année à venir, en espérant donner envie à d’autres de se jeter à l’eau !

Nous n’avons plus de poubelle depuis le 8 mars 2017 (pour les ordures ménagères), pour vivre en accord avec notre vision écologique (confer la conférence zéro déchet).

Les raisons de notre réussite : l’AMAP, les magasins de vrac, et les lombrics. Plus d’explications plus bas, mais d’abord…

Les chiffres

Nous vivons à 3, et cela fait presque 2 ans que nous pesons et notons le poids de nos déchets non recyclables, mais c’est en saisissant les données dans un tableur qu’on se rend compte de l’évolution. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : environ 5kg en 2017, soit 10 grammes par jour (avec un déménagement au milieu qui a alourdi la moyenne), puis 1kg en 2018, soit 3 grammes par jour, 1 par personne et par jour.

Selon la Famille (presque) zéro déchets, un français moyen produit 390kg par personne et par an. En arrondissant, on peut donc dire qu’on produit 1000 fois moins (nos mesures ne sont pas précises au gramme près, et pas forcément faites à date fixe).

Pour info, en 2018 nous avons rempli 3 bacs individuels de recyclage (dont 1 de cartons du déménagement qui n’ont pas trouvé repreneurs). Ce dernier contient beaucoup de prospectus (malgré le stop pub), des tickets de caisse, des courriers, et beaucoup de boîtes de lait de riz ou de coco (il faut vraiment qu’on se mette à les fabriquer !).

Nous ne jetons quasiment jamais de verre, en général nous réutilisons les bocaux ou les ramenons au magasin de vrac pour que d’autres clients puissent s’en servir.

Notons au passage que début 2018 nous avons passé 5 mois sans sortir la poubelle, pour seulement 200 grammes. Record à battre ! Ce n’était même pas une période de vacances ou d’absence prolongée. On n’en revenait pas 🙂

Poids de nos déchets domestiques non recyclables de mars 2017 à décembre 2018
Du Au Poids en grammes Commentaire Jours Poids moyen en grammes par jour
2017/3/8 2017/3/15 92 7 13
2017/3/15 2017/3/24 84 9 9
2017/3/24 2017/3/29 43 5 9
2017/3/29 2017/4/5 66 7 9
2017/4/5 2017/4/9 20 4 5
2017/4/9 2017/4/13 60 4 15
2017/4/13 2017/4/21 95 8 12
2017/4/21 2017/4/27 125 6 21
2017/4/27 2017/5/3 54 6 9
2017/5/3 2017/5/8 62 5 12
2017/5/8 2017/5/17 23 9 3
2017/5/17 2017/5/24 14 7 2
2017/5/24 2017/6/7 39 14 3
2017/6/7 2017/6/11 470 Pâte à modeler 4 118
2017/6/11 2017/7/7 122 26 5
2017/7/7 2017/7/15 380 Gros tri 8 48
2017/7/15 2017/7/29 155 14 11
2017/7/29 2017/8/17 558 Gros tri 19 29
2017/8/17 2017/8/31 141 14 10
2017/8/31 2017/10/12 92 42 2
2017/10/12 2017/11/3 1500 Déménagement 22 68
2017/11/3 2017/11/10 300 Emménagement 7 43
2017/11/10 2017/12/20 336 40 8
2017/12/20 2018/1/28 90 39 2
2018/1/28 2018/2/15 72 18 4
2018/2/15 2018/7/17 200 5 mois ! 152 1
2018/7/17 2018/10/6 338 81 4
2018/10/6 2018/12/6 200 61 3
2018/12/6 2018/12/21 200 Cadeaux reçus par courrier 15 13
Total 2017 4,9 kg 10 grammes par jour
Total 2018 1,1 kg 3 grammes par jour

L’AMAP

Grâce à notre adhésion à la Guill’AMAP, à Lyon, nous récupérons entre 5 et 10 kilos de fruits et légumes bios par semaine, pour grosso modo 20€. Un prix imbattable ! Des produits d’une grande variété, de qualité, et toujours de saison. Il faut juste être disponible le jour de la récupération et prêts à cuisiner les jours qui suivent, en s’adaptant au contenu du panier.

AMAP, kézaco ? Ce sont des Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (community farming en anglais) : un groupe de consommateurs qui s’associe à un ou plusieurs producteurs pour acheter, d’avance, leur production. Le fermier gagne du temps (pas besoin d’aller vendre au marché), la satisfaction de savoir que toute sa production est distribuée sans perte, peut nouer un lien avec les consommateurs et adapter sa production aux demandes, et sait qu’en cas de mauvaise récolte ses revenus sont assurés malgré tout (oui, ça nous est arrivé les années maigres où il fallait compléter un panier riquiqui).

Par pitié, n’allez pas vous fournir au super-marché, pour eux la concurrence ne sert qu’à augmenter leurs marges au détriment des consommateurs, des producteurs, et de l’environnement. Et, sur les marchés, privilégiez les producteurs qui n’ont que quelques produits, et des produits différents selon les saisons, les autres ne font qu’acheter en gros à Rungis et revendre des produits dont les super-marchés n’ont pas voulu.

Les lombrics sont nos amis

Bien sûr, le meilleur moyen de réduire son volume de déchets c’est de composter toute la matière organique. Pour ça, nous avons deux (oui, deux !) lombricomposteurs.

Le premier, fabriqué à la va-vite dans un grand pot de fleurs en plastique, et le deuxième réalisé un an plus tard dans des bacs Ikea. Nous utilisons les deux, en alternance, pour laisser aux vers le temps de transformer le grand volume d’épluchures et de restes de nourriture (vu que nous consommons beaucoup de légumes et de fruits).

Parmi les déchets verts, certains aliments ne sont pas digestes pour les vers : noyaux, épluchures d’oignon, ail, poireaux, agrumes, et graines de courge. Nous déposons ces déchets-là dans un compost en extérieur.

Dans les deux lombricomposteurs se trouvent des tas de lombrics beaux et athlétiques, et qui se reproduisent joyeusement. Comment je sais qu’ils se reproduisent ? Parce qu’on les voit frotter langoureusement leurs anneaux, parce qu’ils sont hyper nombreux, et parce qu’on trouve un sacré paquet de cocons à chaque fois qu’on prend de la terre pour nos plantes.

D’ailleurs, si tu vis près de Lyon et que tu veux te lancer dans la belle aventure du lombricompostage, ami lecteur, fais-moi signe pour obtenir des lombrics dopés au bio depuis 2 ans 🙂

J’ai également du thé des vers à disposition pour qui veut fertiliser ses plantes.

Et la suite ?

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